SentinELLES – Programme concerté pour la promotion de la santé, des droits sexuels et reproductifs et de l'égalité de genre au Burkina Faso, au Maroc et en Tunisie

LE PROJET : Améliorer l'offre de soins et sensibiliser les populations 

Le programme SENTINELLES vise à :

• Renforcer le droit des adolescent·es, des femmes et des survivant·es de VBG à des soins de qualité, bienveillants et respectueux en santé sexuelle et reproductive, incluant la prise en charge des violences basées sur le genre.
• Renforcer les capacités des OSC, des acteur·rices clefs de l'écosystème des violences basées sur le genre et des adolescent·es, des femmes et des survivant·es de VBG.

Face au caractère systémique des inégalités de genre, présentes tant dans l'environnement privé que public des femmes, les leviers identifiés doivent contribuer à la déconstruction des normes et stéréotypes de genre. Cela, en travaillant à plusieurs échelles, selon une stratégie d'empowerment des adolescentes et des femmes afin d'améliorer les connaissances et les pratiques des individus (jeunes, femmes et hommes), de leurs entourage privé (familles, voisinage), de leur entourage social et de la société concernant le rôle, les droits et les perspectives des femmes.

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Contexte

Au Maroc, au Burkina Faso et en Tunisie, les systèmes de santé et de protection sociale sont fragiles, les violences gynécologiques et obstétricales nombreuses et inscrites dans le continuum de violences de genre vécu par les femmes.

Dans ces trois pays, les violences basées sur le genre (VBG) telles que les mutilations génitales féminines (excision), les violences sexuelles, le mariage précoce, les grossesses précoces et non désirées sont omniprésentes. Effectivement, au Maroc, 62,8% des femmes subissent au moins un acte de violence au cours de leur vie et ce, principalement dans le cercle conjugal (52% des violences), c'est 48% en Tunisie et 56% au Burkina Faso. Aussi, 70% des répondantes ne perçoivent pas le mariage précoce et forcé, le viol, les coups et blessures, l’excision et le harcèlement sexuel comme étant des violences faites aux femmes.

Ces systèmes de santé marqués par les VBG sont à leur tour porteurs de violences : violences gynécologiques et obstétricales, faiblesses dans la prise en charge des VBG… et ce, dans un contexte de manque d'information sur la santé et les droits sexuels et reproductifs. Ce manque d'information est une des conséquences directes de l'environnement social des pays concernés qui est marqué par des normes et stéréotypes de genre, véritable frein à l'accès à des soins en santé sexuelle et reproductive pour les femmes, notamment les plus jeunes.

Partenaires locaux

• Fondation Rama
• Association voix de femmes