7e Biennale d'art vidéo et de performance sin س

/si:n/, la lettre mathématique qui représente l’inconnu, le « x » en français et en anglais. C’est aussi une belle lettre en arabe. Le spectateur la voit comme une lettre arabe mais phonétiquement, elle recouvre d’autres sens en langue anglaise : Scene (la scène) et Seen (to see : voir). L’intitulé /si:n/  exprime donc à lui seul la volonté du festival à être un espace de rencontres entre des cultures.

2008 : A.M. Qattan Foundation, Les Instants Vidéo Numériques et poétiques et l'Institut Français de Ramallah imaginent un festival d'art vidéo et performance se déroulant sur tout le territoire de la Palestine et qui entend devenir une plateforme internationale de référence, capable de susciter des participations locales, du monde arabe et internationales, et un espace de rencontres, de dialogue, de connaissance et de production.

Premier événement de ce genre en Palestine, le festival présentera des programmations d’art vidéo, des installations multimédia, des performances, des rencontres d’artistes, conférences et workshops.

Il est important de rappeler les raisons (toujours d'actualité) qui en 2008 ont réuni ces structures :

encourager la création vidéo et performance palestinienne à exister en lui offrant un espace temps de monstration de qualité,
soutenir la jeune création en organisant workshops, conférences, rencontres…
participer à la diffusion large de ces formes de création artistique et souligner la présence de la création palestinienne dans le champ de l’art contemporain international,
ouvrir le festival à un large public (et particulièrement un public « non habitué »),
donner au monde une autre image de la Palestine (ouverte, moderne, créative…) que celle trop souvent véhiculée par les médias…

Contexte

La biennale /si:n/ est le fruit d’un travail de coopération démarré en 2006. Il n’a jamais cessé de se construire, de se réaménager, de faire l’objet d’analyses critiques notamment au regard de ce choix de ne pas céder face à la complexité territoriale,  à une exigence artistique forte. Il ne s’agit pas pour nous d’un projet ponctuel mais bien d’une histoire qui se tisse et se démultiplie pour mieux s’ancrer dans le quotidien de 2 territoires

Partenaires locaux

Objectifs du projet

La Biennale /si:n/ s'insurge !

Presque soixante ans plus tard, l'art vidéo ne cesse de délivrer à la vue de ses spectatrices et spectateurs un va et vient entre une forme d’attraction et une mise à distance.

L'art vidéo, c'est un peu comme des aiguilles d'un tricot en train de se faire. Il entrechoque, lie, détourne, entrelace les flux médiatiques, décale le regard.

Il s'écarte des critères du marché, saute par dessus les murs du génie artistique et l'idée de chef d'oeuvre, et résiste à l'impérialisme culturel. 

Art de la proximité, hérité de Fluxus, il revendique les liens indissociables et indissolubles entre l'art et la vie. (everyday life).

La biennale /si:n/ s'insurge !

Elle interrogera les évidences, écorchera les normes, outrepassera les arguments d'autorité.

« Nous étouffons parmi des gens qui pensent avoir absolument raison » disait Camus.

Déboulonnons les discours dominants, la propagande insidieuse, l'enfermement des arts dans des règles canoniques, des codes….

Place au doute, ce moment intime de flottement et de questionnements.

Place à la nuance, cette position marquée qui affronte le réel en tant qu'il est complexe et parfois contradictoire.

Les imaginaires poétiques et politiques ne connaissent pas de frontières, n'en ont que faire des conventions dictées par des maîtres à penser et lutte contre l'asservissement du réel dans un carcan théorique !

Activités

Programmations d’art vidéo, performances, rencontres

Résultats

En cours